Deux fois par an, des spécialistes de l'Amérique du Sud présentent leur vision sur ce continent. Après Rémi Vénitien, président de la Cotal et chef de produits chez Tui, et Laurent Abitbol, président de Selectour, la parole est donnée à Alain Capestan, PDG de Comptoir des Voyages, du groupe Voyageurs du monde. La spécialité de son tour opérateur : l'immersion au cœur d'une destination. Une expérience que nous fait partager ce globe-trotteur…
L'Amérique latine est une destination récente pour Comptoir des Voyages ?
Oui, c'est la dernière zone dans laquelle nous nous sommes implantés, après l'Afrique, l'Europe, l'Asie, les Etats-Unis… Ce continent comporte une immense variété de paysages, une culture riche et éclectique. Il représente pour l'instant plus de 15% de notre activité, 20% à terme. Chez Comptoir des Voyages, nous aimons bien l'immersion, qui permet de mieux ressentir une destination ! Nous proposons ainsi d'assister à un rite candomblé, une religion afro-brésilienne, à Bahia, au Brésil. J'y suis allé et j'ai été scotché… Ces cérémonies secrètes se vivent dans une ferveur pouvant mener à la transe. Elles sont difficiles d'accès et il arrive que l'on soit refoulé. C'est la preuve de leur authenticité : il ne s'agit pas d'une attraction folklorique ! Il y a aussi, au bord du lac Titicaca, la petite maison de Félix où loger et passer une soirée extraordinaire, en compagnie de ses trois enfants et de son père violoniste…
Par quel pays aviez-vous commencé ?
Côté personnel, je suis allée en famille au Mexique il y a vingt ans, à Mexico, dans le Chiapas et dans le Yucatan. Je me souviens de ma fille qui avait absolument voulu goûter à des grosses fourmis grillées sur un marché… Une belle aventure ! Avec Comptoir, nous avons débuté au Brésil, où j'ai installé la villa Bahia, à Bahia. J'adore cette ville, la plus africaine du pays ! Notre maison d'hôtes, dotée de dix-sept chambres, réunit deux demeures coloniales de l'époque portugaise. Le brassage des peuples indigènes avec les Européens et les Africains a donné une population d'une beauté sans pareil, d'une énergie incroyable et d'une vraie chaleur dans les contacts.
Quel est votre dernier coup de cœur ?
L'Equateur, découvert l'an dernier. Après être partis à l'assaut du Cotopaxi, un magnifique volcan à près de 6000 mètres d'altitude, nous avons enchaîné avec les îles Galápagos, un paradis bleu où nager avec les tortues, dans cet écosystème darwinien. Un contraste exceptionnel !
Quelles sensations associez-vous à ce continent ?
Une explosion de couleurs pour l'aspect visuel, un paysage ressemblant à un patchwork de vert, d'ocre, de brun, de rouge... Pour l'aspect sonore, le bruit et la musique, telle la salsa, présents en permanence, avec l'impression qu'il y a toujours une fête en train de se tramer. Côté senteur, il y a l'odeur particulière du gaz d'échappement des voitures qui roulent à l'éthanol… Et pour les saveurs, mon plat préféré reste le moqueca, un ragoût de poisson ou de crevettes typique de Bahia, préparé avec du lait de coco. Il est accompagné de la farofa, à base de farine de manioc frite, qui croustille sous la dent, et de banane plantain. Un régal !
Quelles sont les destinations locomotives ?
Le Brésil, le Mexique, la Patagonie côté chilien ou argentin, le Pérou… Il y a aussi Cuba, une île qui reste un pays d'Amérique latine à part entière avec son histoire, sa musique, ses plages et son ambiance latino. Le Costa Rica tire également son épingle du jeu. C'est la Suisse de l'Amérique latine avec ses montagnes où pratiquer notamment le rafting et son côté très écolo. Il peut se faire en combiné avec le Panama, ce dernier pouvant aussi être associé au Nicaragua. L'Amérique du Sud regroupe plusieurs univers pour différents type de séjours : sa cordillère pour le trekking, sa facette tropicale, les mondes andin et maya, etc.
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